jeudi 21 août 2008

LIBERTE

Elle nous a été rendue : compte rendu de la journée du 17 août 1908

Ce beau dimanche de l'été Edoranais, 17 août promettant d'être magnifique. Des crieurs dépêchés par le prince de Freshville avaient annoncés la bonne nouvelle. Un million d'Edoranais manifestaient sur la place et dans les avenues alentour, elles aussi noire de monde. Ils célébraient le retour de la liberté!!
La garde impériale, envoyée par le Commandeur Alfred-Auguste de Traceau pour réprimer le mouvement populaire, préféra se joindre aux joyeux contestataires plutôt que de tirer sur eux tandis que les officiers avaient tous et collectivement refusés de donner l'ordre à leurs sous-officiers de faire tirer sur la foule.
Les meneurs légitimistes mirent alors en branle l'immense cortège et l'on se dirigea dans la joie et la bonne humeur vers le Palais de la Réunification. Ce n'est que parvenus devant ses grilles que les manifestants s'arrêtèrent sur consigne de leurs meneurs, car il ne fallait pas saccager le magnifique palais impérial, pour scander des slogans tels que : "Vive Freshville, vive le Régent, vive l'Empereur !" ou "Vive l'Empire ! Longue vie aux Esse, aux Lachenaye et à Philibert Carnavon !".

A onze heures, le Prince de Freshville faisait une entrée triomphale dans la ville dont le peuple entier était désormais descendu dans les rues : plusieurs millions de citoyens étaient là, rassemblés sur les grands boulevards, qui acclamaient le Chancelier venu mettre fin à l'infâmie Alfred-Augustine !

A midi, on l'acclamait place de l'Entente, à la tête d'un détachement de Dragons Impériaux, et suivi des chasseurs noirs de Chiron et entouré des plus grands généraux du camp légitimiste : on y voyait les Castro-Pombals, le comte de Lachenaye, Philibert Carnavon et d'autres grands hommes qui avaient su inscrire leur nom dans l'histoire de la nation.

A treize heures, parvenu devant le Palais Impérial, il désigna un émissaire pour exiger la reddition immédiate et sans condition du Commandeur Alfred-Auguste. Celui-ci refusant, on fit défoncer les grilles du Palais, et les dragons impériaux se précipitèrent pour l'envahir.

A quatorze heures, le palais était entièrement sous contrôle, et le domaine impérial sécurisé. L'Empereur avait souri en apprenant la nouvelle de la victoire du prince de Freshville, du désormais à nouveau duc d'Esse, du Comte de Lachenaye, de Philibert Carnavon et plus globalement des troupes légitimistes. Alfred-Auguste, prisonnier, fût amené devant le prince dans la grande salle du Palais, et il y signa sa capitulation. Dernier honneur rendu à l'ennemi par Freshville que de le considérer comme un véritable dignitaire plutôt que comme un vulgaire hors-la loi. Un décret paru bientôt, signé de la main de l'Empereur et cosigné de celle du Régent, qui rétablissait la constitution et le prince de Freshville dans ses fonctions de Chancelier du Saint-Empire.

A quinze heures, on pouvait le dire, l'Empire légitime était de nouveau debout.

AUTEUR : le rédaction DATE : 21 Août 1908

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