jeudi 10 mai 2007

Le Belondor et l'International

Le Belondor, cet Empire se targuant de vouloir être la première démocratie du micromonde, semble avoir parfois tendance à nager dans l'absurde, l'hypocrisie et l'orgueil. Le présent article va vous le prouver.

Commençons par les récentes relations qu'a eut le Belondor avec une nation de Terra Nova, le Royaume du Mnibet. Un diplomate du Mnibet se présenta voilà trois mois, accompagné de nombreux présents raffinés et luxueux pour l'Empire, demandant à s'entretenir avec les autorités compétentes en matière de diplomatie afin de parvenir à la signature d'un Traité d'Entente Cordiale. Il fut reçut par Sa Majesté l'Impératrice. Or, selon l'article 40 de la Charte (ou Constitution) de l'Empire, seuls l'Empereur et son Consul des Affaires Étrangères sont aptes à négocier les traités internationaux. Voilà un bel irrespect de la législation la plus fondamentale, mais poursuivons. S'en suivit alors, deux jours d'attente plus tard pour le diplomate, un communiqué de l'Empereur annonçant qu'il le recevra. Le diplomate se rend enfin au Palais de Sa Majesté, pour qu'on l'informe que, ha ben non, ça va pas être possible en fait allez voir le Consul des Affaires Etrangères. Demi-tour du diplomate. Puis vint une second communiqué de Sa Majesté expliquant que en fait, ha ben si, l'Empereur pourra le recevoir. Retour au Palais, donc, et rencontre cordiale avec Sa Majesté qui "avait été malade". La conversation arriva sur la négociation de Traité, et Sa Majesté affirma alors "Quant à la possibilité d'ouvrir une ambassade et de reconnaitre la Monarchie mnibétaine, je ne dirai qu'un seul mot : oui !" Bien que toutefois, le Traité ne pourra être que un Traité d'Amitié étant donné l'état déplorable de la démocratie au Mnibet, ce mot étant même inconnu au vocabulaire Mnibétain. Là dessus, le diplomate s'étonne qu'avec un tel zèle démocratique le Belondor ne soit pas déjà une République. Ce en quoi il n'a pas tort. Puis Sa Majesté annonça que le diplomate recevra une première ébauche de Traité. Passe le temps, et rien n'arrive. Le mnibétain prend les devants et présente lui-même un Traité. Une semaine plus tard, légèrement agacé et on le comprend, le diplomate apprend que ce traité est "à [la] convenance" de Sa Majesté. Puis vint l'incident : lors d'un conférence de presse, Sa Majesté affirme qu'elle serait prête à appuyer, dans différents pays cités et dont le Mnibet, les autochtones démocrates, et notamment à soutenir financièrement les partis démocrates. De plus, Sa Majesté qualifia le Mnibet de "nation théocratique". Y voyant de l'ingérence et une injure à la Personne du Souverain Mnibétain -et son pouvoir-, le Royaume du Mnibet fait savoir qu'il arrête les relations sauf si Sa Majesté ne communique aucun "rectificatif", comprenez des excuses. Et là, aucune réaction du Belondor, jusqu'à ce que un mois plus tard il soit informé par la diplomatie mnibétaine de la promulgation d'un décret du Monarque du Mnibet, où il est institué une interdiction d'échanges commerciaux avec le Belondor, ainsi que le suivi policier des ressortissants belondaures au Royaume, en réaction aux "menaces" d'ingérence et aux insultes. L'affaire s'arrêtant alors, pour le moment, sur un communiqué de la diplomatie Belondaure, sous la direction directe du Consul Erasmus Nerym - lui-même directement subordonné à Sa Majesté-, affirmant entre autres choses "Le Belondor, grand pays de ce monde, ne peut se permettre d’engager des procédures diplomatiques à long terme avec des nations autocratiques, despotes, appliquant toujours la peine capitale, et se bouffant d’un orgueil mal placé en contradiction avec leur position ridicule sur la chaîne internationale." Retenez bien cette phrase (la "chaîne" internationale ? Quid ?!) tandis que nous passons aux insultes comprises dans la même lettre. Nous pouvons y voir "roitelet de pacotille" lorsqu'il s'agit du Souverain Mnibétain, et "ce morceau de potager" lorsqu'il s'agit du Mnibet. Un chef d'Etat, une nation, mais surtout un peuple insultés (est-ce eux les légumes de potager ?), le tout d'une seule lettre. Ils font fort, au Belondor !

Mais désormais éloignons-nous de ce cas particulier pour en venir au cas général. Le Belondor possède cinq ambassades : Avaricum, Ukvos, Russlavie, Argentorate, et le Silverland. Ukvos est une nation morte, et Argentorate est désormais rattachée à Avaricum, il ne reste donc plus que trois ambassades : Avaricum, Russlavie, et Silverland. Sur ces trois pays, deux appliquent la peine de mort, ce qui serait incompatible avec des relations diplomatique si l'on en croit la citation que nous avions retenu précédemment. Or, ce n'est pas le cas, d'où l'hypocrisie du pouvoir. Notez également que la peine de mort est abolie au Belondor depuis... six semaines précisément, donc pas de quoi se vanter. De plus, sur ces trois pays, l'un est une dictature, et un autre est une démocratie plus autoritaire que démocrate où les Droits de l'Homme n'ont pas cours. De plus, des relations s'ouvrent avec le Locquetas. Or, ce pays ne brillent pas non plus par sa démocratie et son respect des droits fondamentaux. Et donc, même principe qu'avec la peine capitale : le Belondor se fout pas mal de savoir si les pays avec qui il a des contacts sont bien ou non des démocraties.

Ensuite, revenons-en à la citation (toujours la même oui oui), lorsque la diplomatie belondaure affirme que le Mnibet a une "position ridicule sur la chaîne internationale" (la "scène", vous aurez compris), alors que l'Empire est un "grand de ce monde". Déjà, cette dernière expression ne colle pas, vu que la diplomatie affirma que le Mnibet est orgueilleux. Ha mais, se vanter, c'est pas de l'orgueil monsieur !... Nous avons pu voir les ambassades au Belondor. Deux qui devraient être fermées, et trois autres qui ne brillent pas par leur activité. Notons également que personne ne semble venir au rendez-vous de Sa Majesté pour ré-ouvrir des relations avec le Locquetas... Les relations positives avec les nations étrangères ne sont pas monnaies courantes. Passons désormais au niveau des organisations internationales. L'OMF-Terrae est morte, et le Belondor exècre les nations de Terra-Nova. Il reste donc le Sommet des Nations. Et là, vous allez rire : le Belondor est certes accepté, mais avec un statut égal à celui d'un simple observateur ! Plutôt amusant non ? Certes, le Mnibet n'a pas une grande place sur la scène international, mais lui a réussi à se faire accepter d'égal à égal dans une des deux organisations micromondiales. Le Belondor, non... Et ses diplomates sont plus souvent en congés faute de travail qu'à l'étranger.

Finissons-en sur le beau principe du Belondor (que nous avons éventé, quelle supercherie !) qui est de n'avoir des relations qu'avec les démocraties "parfaites". On ne peut pas dire que ça court les rues ça, les nations vraiment démocratiques, et que même le Belondor n'a pas de leçons à donner à ce sujet. C'est beau comme principe, mais en ces temps il ne peut conduire qu'à un renfermement du pays sur lui-même. Ce qui explique le mutisme de Sa Majesté quand il s'agit des Affaires Extérieures.



Rectificatif postérieur à la parution : la Prinipauté d'Argentorate n'est pas vraiment rattaché à Avaricum mais sous protectorat Avarois. Toutefois, Argentorate ne peut plus, à l'heure actuelle, être considérée comme une nation active.

Par : Léo le 10 mai 2007

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