samedi 10 septembre 2005

La Droite gauche

Même si les sondages le créditent d'une solide avance, l'affaire de la déchéance de Monsieur de Corvin ou les critiques venant de son propre camp au sujet de sa politique économique jugée anti-libérale semblent devoir assombrir la fin de campagne de monsieur le Duc d'Esse. La Gazette a pu l'interroger sur ces sujets. La Gazette d’Allancia (GA) : Votre Grâce, merci de nous recevoir et de répondre aux questions que se posent nos lecteurs au moment de se rendre aux urnes. Et tout d'abord quelle est votre réaction à la victoire en Turcosie?

Guillaume DUTRINC (GD) : Bonsoir. Je suis heureux de cette victoire, qui permet le retour des enfants d'Edoran dans leur foyer. Je présente mes condoléances aux familles de soldats morts au combat.

GA : Selon vous, et d'après vos informations, la conduite de cette guerre fut-elle optimale?

GD : Je ne peux en juger ayant été très peu informé du déroulement des opérations. En même temps que les mères pleuraient leurs enfants partis, mon fils pleurait sa mère dans le coma. (Silence) Je pense que les mesures nécessaires ont été prises. La victoire n’aurait, sinon, pas été au rendez-vous.

GA : Est-ce normal, en temps de guerre, alors que l'UCE est aux affaires que :
- Le premier ministre issu de vos rangs soit absent,
- que le chambellan nommé suppléant, lui aussi membre de l'UCE, soit muet,
- et que vous, président de l'UCE et candidat au poste de chancelier n'ai aucune information sur le conflit?

GD : Si je ne fus pas informé c’est uniquement du fait de mon absence de la vie publique pour être auprès de ma femme et de mon fils. Je sais que la population me pardonnera de n’avoir pas pu être présent.

GA : Certes mais dans cette situation, le gouvernement n’a pas été très actif…

GD : …Mais les membres de l'UCE sont actifs. Le ministre de la défense a suivi avec attention les nouvelles et le déroulement de nos victoires. J'ai moi-même pris une mesure face à une faillite dans ma région. Nous sommes présents ! Que faisait le Président Rougemont, pendant la mort des jeunes combattants ? Il est encore trop top pour porter un jugement sur l’action des uns et des autres. Nous devons tout d'abord accueillir nos héros.

GA : Quelle est la situation de monsieur de Corvin ?

GD : Actuellement, monsieur de Corvin est indisponible pour des raisons personnelles. J'espère qu'il reviendra bientôt.

GA : Sa destitution remet-elle en cause sa place au sein de l'UCE? Peut-elle être néfaste pour les élections ?

GD : Non, il est le fondateur et garde toujours une place importante dans notre cœur et celui de nos électeurs.

GA : Parlons, si vous le voulez bien, de la crise économique. La bourse est fermée depuis plusieurs jours. Les files de chômeurs s'allongent à la sortie des usines. La colère monte au même rythme que la faim...Quelle réponse peut apporter l'UCE?

GD : Je prendrais les mesures déjà mises en vigueur en Chiron. Nous allons relancer l'économie par des dépenses supplémentaires. Nous allons redonner confiance aux investisseurs. Je pense que les entreprises chironnaises ont été heureuses de mon intervention. Elles savent que le gouvernement est présent pour les soutenir.

GA : Cet interventionnisme n'est-il pas contraire à la philosophie libérale de vos électeurs ?

GD : Non. Nous ne prenons pas la place des entreprises privées. Nous aidons ces entreprises à supporter une mauvaise passe. Nous aidons la population à surmonter un moment difficile. Nous sommes humains, et nous sommes capables de voir la détresse et d’y répondre.

GA : Cela signifie-t-il plus d'impôts?

GD : Non. Nous allons emprunter, et nous rembourserons lorsque l'économie ira mieux. Augmenter les impôts serait annuler les efforts de relance de l'économie.

GA : L'Etat va s'endetter? Cela ne risque t il pas de diminuer nos marges de manoeuvre futures?

GD : Non, car lorsque l’économie ira mieux, et ce sera rapidement. Nous allons rembourser l'emprunt. Ceci est normal. C'est être un bon père de famille.

GA : Que répondez-vous à Monsieur de Rougemont sur le salaire minimum ou l'augmentation des dépenses de santé?

GD : J’ai proposé des solutions à l'Assemblée. Monsieur Rougemont est sourd, et ne voit que ses propres solutions. Rougemont n'est pas un homme d'État, car il est prisonnier de ses convictions et de sa vision. Il ne peut réaliser de compromis et s’adapter.

GA : Vous vous êtes violemment attaqué à lui durant la campagne au sujet de liens présumés avec le MRA. Vous n'avez pourtant pas été suivi par Monsieur Carnavon, membre de votre parti, sur ce point. Comment expliquez-vous cette stratégie et ce désaveu?

GD : Ce n'est pas un désaveu. Monsieur de Carnavon souhaite, de par sa charge de Chambellan, rester neutre dans ce débat. Je persiste à dire qu’un lien existe. Rougemont l’a, lui-même, avoué.

GA : Rougemont est-il dangereux pour l'Empire?

GD : Les terroristes qui suivent ses discours sont une menace. Malheureusement, la liberté impose que tout le monde, même Rougemont ai droit à son opinion.

GA : Si vous devenez Chancelier, quel gouvernement formerez-vous?

GD : Un gouvernement d'unité, où les meilleurs seront présents. Je suis prêt à y inviter monsieur de Rougemont même si je pense qu'il va refusera.

GA : Merci, votre Grâce, pour ces réponses. Peut être un petit mot personnel pour nos lecteurs?

GD : Merci à vous. Votez UCE !


Hector Chardon
10 septembre 2005


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